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Le régiment de Coillard Ecossais qui était en garnison à Charleroi en est parti hier à dix heures du matin pour joindre l'armée des alliés. Ce régiment doit avoir logé aujourd’hui à Bunck. Les 22 canonniers ou bombardiers qui sont dans la même ville de Charleroi ont reçu ordre d’aller aussi joindre l'armée de manière qu'il n'y reste plus pour garnison que deux bataillons d’Aremberg dont l'un est actuellement délabré. Cependant, l'on n'y a retranché aucun poste et la garde y est aussi forte que ci-devant. Le 2 de ce mois il y arriva deux chariots de poudre qui ont été remis dans les magasins.

Deux des trois régiments anglais qui étaient venus de l'armée alliée à Bruges, quoique fort délabrés, ont reçu ordre d'en partir avec les deux régiments de troupes réglées qui se nomment Royal Irlandais et Pirce et les mille hommes de recrues dernièrement débarqués à Ostende. Ils se sont mis en marche en conséquence le 4 de ce mois pour l'armée ennemie. Au moyen du départ de ces troupes, la garnison de cette ville ne consiste plus qu'en 450 hommes ou environ. Les chariots qui ont été commandés dans le franc de Bruges ont servi à transporter à l'armée les bagages de toutes ces troupes. On est actuellement empêché à faire du coté de Bruxelles un très grand nombre de fascines.

On attend à tout moment un nouveau transport qui consistera, à ce qu'on assure, en cavalerie. On l'attend avec tant d'impatience qu'on a fait partir un paquebot pour l'Angleterre avec des ordres pour en presser le départ autant que faire se pourra. Les cinq cens hommes du dernier transport qui étaient revenus de Bruges en cette ville viennent d'y retourner pour aller joindre de là l'armée ennemie. Cette garnison ne consiste présentement qu'en un régiment hollandais, en un anglais de trois cens hommes parmi lesquels il y a encore beaucoup de blessés, et en deux cens grenadiers de pied.

Il est arrivé à Nieuport, le 4 de ce mois, de Gand, deux bélandres chargées de poudre et de balles.

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