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Source :
SHAT - A4 XXVII, pièce 22.

 

Etat effectif du corps des troupes subsidiaires de Virtemberg
tel quil existoit le 31janvier 1758.

 

Capitaines

Capitaines en second

Lieutenans

Enseignes

Sergens

Port enseignes

Fourriers

Chirurgiens

Caporaux

Tambours et hautbois

Domestiques des capitaines

Anspefsades

Grenadiers et soldats

Totaux

1er Baõn de Grenadiers

3

1

15

-

2

-

4

3

11

14

8

-

230

291

2e Baõn de Grenadiers

3

-

16

-

3

-

3

2

11

11

8

-

224

281

3e Baõn de Grenadiers

3

3

11

-

3

-

4

2

7

10

8

-

180

231

Prince Louis

5

3

5

5

6

-

10

6

30

15

20

45

262

412

Spitznafs

7

-

4

4

5

2

4

7

39

15

20

36

254

397

Verneck cy devant
du Corps

5

3

9

6

7

2

7

10

38

19

20

47

474

647

Roedev

8

3

8

8

5

3

10

4

38

16

17

49

342

511

Truchfefs

6

4

9

6

7

2

7

6

32

8

20

33

265

405

Totaux

40

17

77

29

38

9

49

40

206

108

121

210

2231

3175

Observations.

Cet etat est plus fort que celui du mois de xbre 1757 de 329 hommes quoiquil en foit mort plus de 300 de maladie dans l’intervalle des deux dattes. La difference vient 1° de ce que, dans celuy cy, l’on à compris 400 grenadiers que le duc de Virtemberg à rappellé a Stutgard pour former les recruës et ceux qui ont joint sont des dispersés dont on ignoroit le fort et plusieurs qui ayant eté faits prisonniers se sont sauvés.

Jl reste donc à Saaltz environ 2500 h. non compris les officiers. Plus de la moitié est malade et lautre tombe succefsivement. L’hopital de Saalz ne peut contenir que 600 malades. Les autres restent chez leurs hotes àqui ils ont communiqué la maladie. La contagion devient universelle dans le pays, et ,de 40 chirurgiens, â peine y en à t’il dix en etat de secourir les malades ; un feul major et trois ou quatre garçons agonisent ; de trois aumoniers catholiques il n’en reste qu’un bien malade et, de cinq lutheriens, un moribond et un malade. Le feul qui travaille à grande peur.

Ces troupes s’annéantiront si on ne les rappelle. Dans quinze jours, à peine aura t’on 600 h. en etat de marcher à moins que lesperance de revoir la patrie ne guerifse une partie des malades : dans un mois il n’y aura peut etre plus de remede. Jl faut des miracles pour guerir des soldats malades dans des hopitaux jnfectés. Couchés sur la paille, manquant très souvent d’alimens, de remédes et de visittes des chirurgiens, le peu quil y en à ne peut suffire et succombe.

Cinq officiers sont morts de maladies depuis l’arrivée du corps â Saatz, et plus de dix soldats par jour.

 

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