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M. de Peisteil au comte de Clermont.

 

a S. A. S. le Comte de Clermont. 11 mai 1745.

 

Monseigneur

 

Je prens la liberté dinformer votre altesse serenissime que le roy vient de gagner une bataille, hier vers les trois heures du soir, les ennemis, que votre altesse serenissime scavoit campes a un quart de lieus dicy marcherent a nous, ils firent ce meme soir la plus grande partie de leurs disposition, en forte, que ce matin a 4 heures. ils ont commence a nous canonner. nous leur avons ripostés avec usure jusqua midy. quils ont porté toute leur cavalerie sur notre flanc droit et quils nous ont attaques en front avec toute leur jnfanterie, sur plusieurs colonnes, ainssy que votre altesse serenissime vera par un plant a vue d'ouil que je luy envoye

notre infanterie fit des efforts extraordinaires au centre de lattaque, entre le vilage de fontenoy et la redoutte, a la teste de la langue de bois, elle en a été repoussée trois fois, et enfin a la derniere, presque rebutée, a a fait marcher le corps de reserve, qui etoit resté avec le roy et qui êtoit composé de sa maison, de la gendarmerie et des carabigners. Ces troupes, avec les deux tiers de la cavalerie, lautre tiers ayant eté former une seconde ligne aux dragons qui setandoient depuis antoin, jusqua fontenoy ont donné a la seconde charge un si terrible coup de colié quil a decidé laffaire, cet a deux heures que l'ennemy a batu la retraite et cest retiré vers son camp quil avoit laissé tendeu, mais quils ont detendu en arrivant, et marché tout de fuite sur leurs derriere, au moins a ce que lon dit, si non je ne seroit pas étonné de les voir revenir demain matin a nous. Il n'est pas possible de scavoir encore la perte qui a êté faite de part et dautre, elle doit etre considérable, car le feu a êté vif, et le champ de bataille tres disputé si bien, que lon a vu un instant lafaire perdue mais la valeur de la maison du roy la retablie joint a celle de linfanterie qui a deffendu le vilage fortifie de fontenoy et la redoutte de la gauche de lattaque dans laquelle il y avoit seulement un bataillon, les ennemis nont jamais pu forcer ny lun ny lautre je ne scauray dire votre altesse serenissime le nombre des oficiers generaux qui ont êté tués ou blessés, j'ay seulement ouy dire que mr le duc de gramont êtoit du nombre, des premiers et cest a regret, que je luy aprand que mr dubrocart et mr de craon ont eu le meme sort, le regiment de votre altesse Serenissime a êté assé maltraité ayant êté pandant plus de huit heures exposé au feu de plusieurs bateries de canon et le quatrieme escadrons duquel j'etois, ayant chargé linfanterie avec la maison du roy. les trois autres ont êté de la cavalerie que lon a oposée a celle des ennemis, qui ne la pas chargée, et qui cest retirée, quand elle a vue son infanterie batue, le regt a perdu un lieutenant qui a êté tué dun coup de canon, et plusieurs autres oficiers ont êté blesses, si ces blessés faisoient quelque emplois vaquant, je suplie votre altesse Serenissime de vouloir bien se souvenir de moy. mr des guirande, mr de veauce (?), et moy; au premier avis que nous eument dune disposition, a une affaire, nous partiement de Lille et joignirent le regiment, nous esperons en cela avoir laprobation de votre altesse serenissime, que je chercheray en toute ocasion de luy marquer et le tres profont respect avec lequel je seray toute ma vie, de votre altesse Serenissime

le tres humble et tres
au camp danthoin le 11e may 1745      obeissant serviteur

De Pesteils.

 

 Source :
Archives de la guerre : A2-17s  -  142

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