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Source :
SHAT - 1M 1704, pièce 24

 

Régiment de Flandres

6 juillet 1750

Evolutions en usage dans ce régiment

 

Le régiment se met en bataille conformément à l’ordonnance du Roy sur le maniement des armes du 7 mai 1750. ()

 

 

Bataillon carré

Front de régiment...............Total..........220 non compris les grenadiers

Il faut cinq divisions

La première de................................

26

E

La 2e................................................

55

B

La 3e................................................

59

A

La 4e................................................

55

C

La 5e................................................

25

D

 

220

 

 

 

 

~ Bataillon carré ~

Les grenadier H...I.. entrent dans le bataillon quarré

Ces fractions sont aisées à faire :

On doit toujours composer la 2e et 4e division du quart du nombre total.

La 3e du nombre 4 de plus que le quart du total.

Les première et 5e sont partagées en deux et se trouvent, quand le total est carré, faire 4 de moins que le nombre contenu dans les seconde et quatrième divisions, comme on peut le voir ci-dessus.

Les division marquées, on fait le commandement

1...............

que la division du centre ne bouge,

2...............

demi-tour a droite,

3...............

à droite et à gauche, par quart et demi conversion, formez le bataillon carré,

4...............

Marche.

Aussitôt, les divisions marquées marchent, la 2e et 4e emboîtent sur celle du centre, et la 1re et 5e emboîtent entre la 2e et la 4e..

Le bataillon carré étant formé, le soldat qui a, dans toutes les évolutions, la baïonnette au bout du fusil, fait face, de tout cotés en dehors, les armes présentées

 

Pour se remettre en bataille

1..............

portez vos armes sur le bras gauche.

Ensuite les tambours battent " le drapeau ", la division du centre ne bouge pas et les autres, par un quart et demi conversion, se retrouvent à leurs places

 

 

Régiment en mouvement.

Veut on faire un bataillon carré, il faut 4 divisions égales.

Les grenadiers H...A... entrent dans le bataillon carré

 

Ensuite, on fait le commandement :

A droite, à gauche et en avant, par quart de conversion, formez le bataillon carré,

Marche

B.

C’est-à-dire la première division fait un quart de conversion à droite.

C.

La 2e marche en avant à hauteur de la gauche de la première sans la passer.

D.

La 3e fait un quart de conversion à gauche à hauteur et sans passer la gauche de la feconde.

E.

La 4e marche en avant pour former le bataillon carré après avoir fait le sur son centre et sa gauche emboîte à la hauteur de 4 hommes.

 

Pour se remettre en bataille

L’on fait simplement battre " le drapeau ".

La première division fait un quart de conversion par sa gauche jusqu'à ce qu’elle soit à hauteur de la seconde.

Aussitôt, la première, deuxième et 4e font un quart de conversion, les 2 premières par la gauche et la 4e par la droite.

Les grenadiers H - A - entrent dans le bataillon carré

 

 

Passage du pont ou défilé

La façon la plus brillante est de le passer en colonne ; il faut observer de se trouver en bataille quand on est près du pont, de manière que le centre du régiment soit vis a vis,

Aussitôt, la 1re compagnie de grenadiers fait quatre pas en avant et fait un quart de conversion par sa gauche jusqu’à hauteur du centre où elle fait un second quart de conversion par sa droite et marche de suite en avant pour passer le pont

Les grenadiers ayant fait ce second quart de conversion, on prend huit hommes du centre, à quatre de hauteur, qui suivent les grenadiers ; dès que lesdits grenadiers commencent à être en mouvement, la droite fais par un commandement à gauche et la gauche un à droite.

Les huit hommes du centre passés, on prend une file de la droite et une de la gauche qui font chacune leur quart de conversion, la pre par sa droite et l’autre par sa gauche ; elles se joignent aux huit premiers hommes, ainsi successivement des autres files qui sont toujours en mouvement, jusqu’au moment de leur quart de conversion et du pont passé

La 2e compagnie de grenadiers passe la dernière en suivant la dernière file de la gauche et fait l’arrière-garde

 

Pour se remettre en bataille

L’on fait battre " le drapeau ", la division de la tête ne bouge pas.

On fait le commandement, avant de battre " le drapeau ", à droite et à gauche, et dès que le tambour bat, la droite fait un quart de conversion sur sa gauche et la gauche sur sa droite.

Elles s’arrêtent au signal qui fait cesser les tambours.

 

 

Le régiment supposé en colonne

Veut on faire un bataillon carré,

La profondeur de la colonne de droite et de gauche est de

110

La première division de la droite est de...........................

30

La seconde est de..............................................................

51

La 3e de...............................................................................

29

Total

110

 

Les divisions du centre marchent en avant.

Celles de droite et de gauche font un quart de conversion sur le centre qui forment un bataillon carré.

Pour faire les fractions, règle générale, la division du centre est toujours de quatre moins que la moitié de la profondeur, comme on voit que 51 font 4 moins que la moitié du total, le restant se divise en deux parties égales comme 30 et 29 font le total du restant,

 

Pour se remettre en bataille

Les deux divisions du centre du régiment qui ont passé le pont les premières, ne bougent point.

Celles de droite et de gauche, qui l’ont passé les dernières pour fermer la colonne, font un quart de conversion chacune, celle de la droite sur sa gauche et celle de la gauche sur sa droite, s’alignant toutes deux sur celles du centre et, marchant tout de suite avec le centre, faisant le quart de conversion de gauche et de droite, forment le régiment en bataille,

Le commandement se fait en faisant battre " le drapeau "

 

 

Ce sont les seules évolutions que le régiment de Flandres ait pût faire cette année parce qu’il a fait un mouvement au commencement d’avril et que du jour de l’incorporation du régiment d’Auxerrois, il a été séparé en trois garnisons et occupé aux travaux du Roy, ce qui a empêché le major de pouvoir exercer le régiment pour l’instruire comme i l’aurait souhaité ; d’ailleurs il se sent en état, avec le secours des aides majors, d’apprendre promptement et exactement toutes les évolutions qu’il plaira au Roy d’ordonner ; il offre de plus à M. le comte d’Argenson de lui faire un projet d’évolution, supposé qu’il lui croit assez de talent pour l’en charger.

Fait à Landau, le 6e Juillet 1750.